Le larynx se situe à mi-hauteur du cou et fait suite à la base de langue. Il se trouve au sommet de la trachée. Derrière lui, il y a l’œsophage qui mène à l’estomac.
En avant, son cartilage le plus gros (le thyroïde) est visible à l’œil nu, surtout chez les hommes : c’est ce qui forme la pomme d’Adam.
Deux gros vaisseaux le longent de part et d’autre : il s’agit des artères carotides et des veines jugulaires. A sa partie basse, le larynx est recouvert en partie par la glande thyroïde.
Le larynx est l’organe de la phonation : c’est lui qui est à l’origine de la voix. Il contient les cordes vocales qui nous permettent de produire des sons et donc de parler.
Il a la forme d’un tube, constitué de cartilages, qui relie le fond de la gorge à la trachée.
5 cartilages principaux, forment ainsi le squelette rigide du larynx :
Les cordes vocales, qui sont au nombre de 2, se situent à l’intérieur du cartilage thyroïde.
Grâce à la situation des cordes vocales, on distingue 3 zones dans le larynx :
Les cancers du larynx peuvent ainsi se développer dans l’un ou plusieurs de ces étages.
Le larynx sert à :
Le larynx joue un rôle primordial dans la respiration : c’est lui qui contrôle le passage de l’air entre le milieu extérieur et les poumons.
Lorsque l’on respire, le larynx ouvre certaines de ses parties pour permettre à l’air de circuler librement. Son épiglotte est relevée et les cordes vocales se mettent en position ouverte (on dit qu’elles sont en abduction) : l’air peut ainsi passer à travers la glotte (espace entre les cordes vocales) et on peut respirer.
Dans certaines situations, pour augmenter la force et permettre une meilleure contraction abdominale, le larynx va bloquer la respiration. Les cordes vocales se ferment (on dit alors qu’elles sont en adduction) et l’air reste donc dans les poumons, bloqué sous les cordes vocales fermées. Ce mécanisme est appelé effort à glotte fermé. On l’utilise par exemple pour porter des charges lourdes, lorsque l’on tousse ou bien lorsque l’on va à la selle.
Le son de la voix est produit dans le larynx : c’est lui l’organe de la voix.
La phonation est le terme utilisé pour décrire les sons que l’on produit grâce aux cordes vocales : la voix. Lorsque l’on parle que l’on chante ou que l’on crie, on dit alors qu’on est en phonation.
La production de voix se produit sur le temps de l’expiration. Les cordes vocales qui sont dans le larynx s’accolent : l’air qui est éjecté des poumons se retrouve donc bloqué sous les cordes vocales qui sont fermées.
La pression sous-glottique (pression d’air sous les cordes vocales) augmente de plus en plus contre les cordes vocales. Lorsque l’air va réussir à les traverser, il va les faire vibrer : c’est la phonation. C’est ensuite le mouvement des lèvres et de la langue qui vont permettre d’articuler les sons en mots.
C’est l’action d’avaler.
Au sommet du larynx se trouve une sorte de clapet qui bouche l’ouverture du larynx lorsque l’on avale pour protéger les voies respiratoires des fausses routes : c’est l’épiglotte. Les aliments peuvent ainsi descendre le long de l’œsophage jusqu’à l’estomac plutôt que de se retrouver dans les poumons.
Le larynx a un rôle vital lorsque l’on avale : c’est lui qui protège les voies respiratoires. Il empêche les fausses routes : en se fermant totalement au moment de la déglutition du bol alimentaire (cordes vocales qui s’accolent et épiglotte qui se rabat), le larynx évite que les aliments ou les liquides ne tombent dans les poumons.
On peut déglutir :
Schématiquement, on peut décomposer la déglutition en 3 grandes phases. Celles-ci sont précédées par une phase qui prépare le bol alimentaire afin qu’il puisse être avalé.
On appelle fausse route le mauvais chemin que prennent les aliments, les liquides ou la salive lorsque l’on avale : au lieu de tomber dans l’œsophage, ils tombent dans la trachée et se dirigent vers les poumons. On dit alors qu’on avale de travers : c’est la fausse route.
Elles peuvent être dangereuses, surtout si elles passent inaperçues (fausses routes silencieuses) car les poumons ne sont pas faits pour recevoir des particules alimentaires. Ils peuvent alors s’infecter : c’est la pneumopathie d’inhalation.
Lorsque l’on fait une fausse route, le larynx va normalement déclencher un réflexe de toux pour expulser les aliments déviés. Ces-derniers vont alors ressortir de la trachée lorsque l’on va tousser pour être réavalés et redirigés vers la bonne voie (celle de l’œsophage). Ce système protège ainsi nos poumons.
Le cancer du larynx se forme dans les cellules qui tapissent le larynx.
Il peut se développer n’importe où dans le larynx, mais le plus souvent, il prend naissance dans la partie du milieu, là où se trouvent les cordes vocales : c’est l’étage glottique. Les cancers qui se forment sous les cordes vocales sont moins fréquents.
Le cancer du larynx est le plus fréquent des cancers des voies aérodigestives supérieures.
En France, le cancer du larynx représente 1,5% de l’ensemble des nouveaux cas de cancer.
Les cancers du larynx sont généralement découverts entre 45 et 70 ans et se développent surtout chez les hommes.
Ils sont essentiellement liés à la consommation excessive de tabac : 98% des patients ayant un cancer du larynx sont des fumeurs.